Je me souviens encore de mes sempiternelles tartines au pâté crème à la cantine et mes biscuits un peu fanés en guise de goûter. Je jalousais mon amie Natacha, dont la boîte à tartines regorgeait en permanence de préparations maison jusqu’au jour où, alléluia, elle me « prêta » une barre aux céréales dont jamais je ne me remettrai ! C’est le souvenir de ce jour qui m’a inspirée cette recette et même si mes enfants rêvent parfois de biscuits industriels même fanés, ils savent la chance qu’ils ont de les dévorer.
Virginie
Tous les mercredis après-midi, je tirais sur la manche de ma gardienne pour cuisiner des pâtisseries. Si j’adorais ça, ce n’était pas son cas ! Elle m’inventait alors des tas d’excuses chaque semaine pour éviter que la cuisine ne se transforme en scène de guerre. Elle finit par craquer devant mon air de chien battu et me proposa de faire des carrés confiture ! Voilà la recette qui nous réconcilia ! Moi, au somment du bonheur en étalant de la confiture sur une pâte feuilletée et elle, jubilant de ne rien avoir à nettoyer !
Lily
Lorsque nous avons commencé à travailler, mes copains et moi avions décidé de nous retrouver tous les jeudis soir chez l’un ou chez l’autre pour refaire le monde. Nous appelions ces soirées, les jeudis des p’tits potes ! Ce n’était jamais de la grande gastronomie mais cela n’avait aucune importance ! Chaque semaine, sans exception, j’apportais le dessert. De délicieux petits moelleux avec une pointe de chocolat auxquels je donnais des formes différentes en fonction des saisons : des bonshommes, des étoiles, des cœurs… Toujours la même recette mais jamais la même tête!
Anne-So
Ma mère me répétait sans jamais se lasser que manger des fruits de saison était une manière de remercier Dame Nature. Elle avait raison mais je dois bien avouer que les pommes et les poires finissaient par me sortir des trous de nez ! Jusqu’au jour où, de passage en Bretagne chez mon oncle Henry, un gâteau a changé définitivement mon aversion pour ces fruits. Je le dois à sa voisine Fanette, une pomme d’amour et de tendresse, qui depuis ce jour, me fait répéter à mes enfants que manger des fruits de saison est une manière…
Françoise
Un millier de kilomètres nous séparait chaque été de notre maison de vacances. Mon père conduisait, ma mère lui parlait et nous, nous comptions les voitures rouges et bleues en espérant que le temps passe plus vite. Mais ce que nous attendions surtout, c’était le moment où Maman se penchait pour attraper sa boîte en fer, bénie des dieux, débordant d’amandes craquantes ! Et je peux vous dire que si elle n’était pas là pour nous arrêter, nous aurions probablement fait de nos voyages, une succession de haltes impromptues et bien désagréables !
Anne-Catherine
Lorsque nous étions petits, nous avions une voisine très étrange, Colette, qui inspira, malgré elle, nombreux de nos jeux rocambolesques. Un dimanche après-midi, sans jamais en parler à nos parents, nous nous sommes lancé un défi : Précieux Coco ! La règle était simple. Ma grande sœur Lola prépara des rochers à la noix de coco, les enferma encore tièdes dans un petit sac en jute et celui qui piocherait le dernier précieux, devrait l’offrir à Colette, en espérant ne pas être transformé en chat de gouttière. Nous étions tellement excités et gourmands qu’aucun de nous de s’est dit qu’il aurait suffi de compter les précieux pour échapper au mauvais sort !
Alice
Lorsque nous avons commencé à travailler, mes copains et moi avions décidé de nous retrouver tous les jeudis soir chez l’un ou chez l’autre pour refaire le monde. Nous appelions ces soirées, les jeudis des p’tits potes ! Ce n’était jamais de la grande gastronomie mais cela n’avait aucune importance ! Chaque semaine, sans exception, j’apportais le dessert. De délicieux petits moelleux avec une pointe de chocolat auxquels je donnais des formes différentes en fonction des saisons : des bonshommes, des étoiles, des cœurs… Toujours la même recette mais jamais la même tête !
Anne-So
Lorsque la saison des fraises pointait le bout de son nez, nous trépignions d’impatience de partir en chasse. Chacun avec notre panier, nous nous élancions dans une course sans pitié et peu importait les égratignures ou le souffle coupé, il était préférable de mourir plutôt que revenir bredouille. De retour à la maison, nous dégustions les plus belles, natures avec du sucre et une couche épaisse de crème fraîche tandis que celles qui avaient été écrasées sous nos doigts finissaient, heureuses, dans un nuage de fraises aux noix de cajou !
Patricia
Lorsque Saint-Nicolas nous rendait visite au petit matin du 6 décembre, nous ne savions plus où donner de la tête tant nos bras étaient chargés de chocolats, de mandarines et… de spéculoos ! Nous les dégustions parcimonieusement mais il faut bien l’avouer, nous n’arrivions jamais au bout de nos trésors ! Ces jolis biscuits aux épices savoureuses étaient alors métamorphosés, comme par magie, en une mousse légère dédiée aux enfants sages… Nous pensions tous que le Grand Saint y était pour quelque chose et personne, aujourd’hui encore, n’oserait remettre cette savoureuse croyance en question.
Magali
À la maison, nous avions deux traditions d’anniversaire et malheur à celui qui tentait d’innover ! Aucun cadeau ne pouvait être acheté (pardon encore pour mes œuvres d’art ratées) mais surtout… aucun gâteau ne pouvait être préparé par une autre cuisnière que Tante Pépette. Mon préféré ? Son Lulu Chocolat ! Il n’a rien de spécial me direz-vous mais si vous fermez les yeux, je vous promets que vous y retrouverez toutes les saveurs de l’enfance, de son insouciance à son impertinence !
Lucie
Pour fêter nos noces de porcelaine, j’avais décidé de surprendre mon mari en l’emmenant, le temps d’un week-end, dans un petit coin d’Alsace qu’on m’avait renseigné. Par une malchance inouïe, notre table gastronomique fut annulée en dernière minute, nous obligeant à improviser. Je ne savais pas encore qu’en entrant dans cette brasserie aux nappes à carreaux rouges et blancs, je goûterais à un dessert extraordinaire: une tarte au sucre et aux poires qui, même si ce soir-là, avait été flambée, est restée, 10 ans plus tard, ma douceur préférée.
Bénédicte
Que nous souffrions d’une migraine, d’une gastro-entérite ou d’un chagrin d’amour, ma mère et sa mère avant elle, nous servaient un bol de riz au lait ! Toutes les femmes de ma famille vous diront qu’un riz au lait et une bonne nuit de sommeil vous remettent de tous vos maux ! Je ne peux pas leur donner complètement tord même si ma génération bouscule probablement un peu les choses, au grand regret de mes enfants qui héritent, eux, d’un grand bol de soupe au cerfeuil ! Charlie